• Chapitre 6 :

    Aujourd’hui, c’est mercredi. Un mercredi encore plus pourri que tous les autres mercredis, parce qu’aujourd’hui, je retourne au lycée après une semaine d’exclusion – en raison de violence, et blablabla… vous connaissez l’histoire.

    Ma mère m’a fait un débriefing d’un quart d’heure comme quoi je dois me contrôler.

    -  Au moins jusqu’à ce que tu ais ton bac ! dit-elle.

    Oui, c’est sûr qu’il faut un diplôme pour tabasser des types assez cons pour vouloir me battre… Mais je préfère me contenter de hocher la tête. On va pas mourir tout de suite.

     

    Comme la semaine dernière, j’arrive à 8h devant le gymnase. Personne ne dit rien, personne ne se retourne, mais tout le monde juge d’un regard mauvais dans mon dos. Je vous vois, bande de cons ! Alex n’est pas encore arrivé. Ou alors il sèche – ce qui ne m’étonnerait pas.

    Le prof ouvre les vestiaires. Cette fois, j’ai pris mes précautions : je suis venu en tenue de sport pour ne pas avoir à me changer. Et je me suis juré de ne pas me retrouver seul dans les toilettes à un quelconque moment du cours. Alex arrive avec 5 minutes de retard, à bout de souffle. Je ne pensais pas que je serais le premier qu’il viendrait voir :

    -  Salut, mec ! me salue-t-il avec son sourire habituel.

    Je sens automatiquement des regards pointus dans mon dos et mes oreilles détectent des murmures du style : « Pourquoi Alex salue ce… monstre ? » ou encore « Ce sale goth n’a rien d’autre à faire que de gâcher le champ de vision d’Alex ? ». Je n’ai pas envie de me prendre la tête avec eux. Pour seule réponse, je hoche la tête. Et je m’en vais rejoindre le prof à l’intérieur du stade, les poings serrés dans les poches.

    A la pause de 10 minutes – ce court laps de temps qui m’a suffit pour me faire exclure ! – je reste assis dans les tribunes du stade. Bien en évidence. Ce qu’il s’est passé dans les toilettes la semaine dernière ne se reproduira pas. Je l’ai promis à Maman. J’aperçois deux autres gars de la bande des "connaissances"de ce cher Alex. Leurs yeux agressifs à mon égard ne passent pas inaperçus, d’ailleurs. Je regarde l’heure. Plus que… 9 minutes et 43 secondes à supporter leurs regards de bêtes affamées et le cours reprend. Que du bonheur !

     

    Le cours de sport passé, toute la classe part en récré. Cette dernière passée, je peux enfin redevenir discret et rester à l’arrière du groupe de dégénérés qu’est ma classe. Je n’ai plus besoin d’être placé en évidence. Soudain :

    -  Dis, mec…

    Je me retourne. Une fille – petite, aux grands yeux, les cheveux bruns et bouclés qui lui descendent jusqu’aux hanches, avec des habits très girly – que je ne connais pas me tend le carnet à croquis que je garde toujours avec moi. Quand est-il sorti de mon sac ?! Je le prends à toute vitesse.

    -  Ah ! Euh, merci !

    Je regarde la fille, qui n’a pas l’air dans son assiette en voyant mon air incertain (je fais si peur que ça ?) et lui demande :

    -  Euh… Où l’as-tu trouvé ? …s’il te plaît ?

    Elle tressaille au son de ma voix – encore ! – et hésite :

    -  C’est… C’est des gars de ta classe (donc elle n’est pas dans ma classe ?) qui m’ont demandé de te le donner… C’est tout ce que je sais !

    Elle tremble. Je soupire. Cette peur qu’on les autres de moi ne disparaîtra-t-elle donc jamais ? Je range mon carnet dans mon sac et m’écarte un peu plus d’elle de façon à paraître moins imposant – j’espère.

    -  Tu peux arrêter de trembler, lui dis-je en levant les mains au ciel. Je vais pas te taper.

    Et je rentre en classe sans demander mon reste. Ça m’avait pas manqué, ces regards apeurés. Durant l’heure de théorie physicienne – en gros, des cours de physique et chimie dans un amphithéâtre – je n’arrête pas de remplacer "concentration molaire" par "concentration chaotique", ce qui est, dans mon état actuel, une vérité. Le problème, c’est qu’on est en contrôle, alors les ratures se multiplient sur ma copie !

    Je peste mentalement contre moi-même pendant toute l’heure. A la sortie, je n’ai qu’un avis : si j’ai 9/20 à cette interro, c’est un miracle !

    Vient ensuite l’heure de maths. Habituellement assis au fond – dans toutes les matières, en fait… – je m’installe comme si personne ne souciait de moi. En temps normal, c’est le cas. En temps normal. Pourquoi aujourd’hui n’est pas un jour NORMAL ?!

    -  Dan, viens t’installer devant, s’il te plaît, lance le prof de maths nonchalamment.

    Je le regarde sans comprendre. Je lui réponds :

    -  Mais, euh, monsieur… Il n’y a pas de place, devant.

    Une voix à ma gauche fuse :

    -  Ben assis-toi par terre !

    Des rires éclatent, mais au moment où je me tourne vers la voix en question, il n’y a que son propriétaire qui rit. Je lui lance un regard mauvais. Une autre voix stoppe ses rires de singe :

    -  Mike ! Tais-toi ! Il va te buter !

    Ledit Mike stoppe net. Le prof intervient :

    -  Bon, Dan, tu vas échanger de place avec William et venir à côté d’Alex.

    Et merde ! Je soupire et déplace mes affaires. Le cours reprend son rythme habituel très rapidement, et je ne peux m’empêcher de soupirer – mentalement – toutes les deux minutes.

    -  T’as pas l’air bien, ça va ?

    Je lance un regard à mon voisin, Alex, qui fixe mon cahier. Je suis son regard et me rends compte qu’inconsciemment, j’ai tagué toute la page de… cordes et de kalachnikovs. Je tourne vivement la page.

    -  Ça va aussi bien que d’habitude, je réponds d’une voix irritée.

    Je ne pense pas avoir persuadé le Don Juan de ces dames, puisque cet abruti lève la main et demande au prof :

    -  M’sieur, je me sens pas très bien… Est-ce que je peux aller à l’infirmerie avec Dan ?

    Je lève le nez vers lui – il s’est levé – et m’étonne :

    -  Hein !?

    Le prof a l’air aussi étonné que moi.

    -  Pourquoi as-tu besoin de Dan ? demande-t-il.

    -  T’es bien assez grand pour marcher tout seul ! je renchéris.

    Comme tout bon professionnel du séchage de cours qui se respecte, Alex s’était imaginer un méga plan dans sa tête. Je ne m’en suis rendu compte que trop tard… Il simule un vertige.

    -  J’ai la tête qui tourne… Si je tombe dans les pommes dans les couloirs, je sais que Dan aura la force de me porter jusqu’à l’infirmerie…

    Non mais j’hallucine !! Je ne sais même plus quoi répliquer. Et le pire de tout, c’est qu’il a convaincu le prof !

    -  Très bien, Dan, accompagne-le à l’infirmerie, s’il te plaît. Et veille à ce qu’il se s’évanouisse pas !

    Je soupire et suis – à contrecoeur – cet abruti d’Alex. A la porte de la salle, je sens une multitude de regards mauvais et agressifs de la part de toute la classe. Mais j’y suis pour rien, bordel ! Je ferme la porte.

    Je fais trois pas et je m’arrête :

    -  J’te préviens, toi. (je montre Alex du doigt.) Si tu tombes dans les pommes, j’te laisse par terre et j’me casse !

    Il éclate de rire et me fait signe d’avancer.

    -  Je vais pas tomber dans les pommes, j’ai menti !

    -  Non ! Sans blague ! J’aurai jamais deviné ! (je lève les yeux au ciel – enfin, au plafond) Je suis pas aussi con que le prof !

    Alex plaque vivement sa main contre ma bouche.

    -  Baisse d’un ton, connard ! Tu veux nous faire repérer !?

    Je le toise, sidéré, et chasse sa main.

    -  Tu t’es cru en mission commando ou quoi ? Et c’est qui que tu traites de connard, bouffon !?

    Et il recommence à mettre sa main sur ma bouche. Mais c’est qu’il me cherche !

    -  Chut ! (il regarde tout autour de nous.) Bon, viens avec moi, j’ai à te parler.

    -  Hein ?

    Il me choppe le poignet et m’embarque à toute allure à travers le lycée. Bigre, c’est qu’il court vite ! On arrive rapidement devant la porte de l’infirmerie. Alors qu’il s’apprête à ouvrir la porte, je l’arrête :

    -  Je croyais que tu allais très bien.

    Il ouvre la porte en me répondant :

    -  Et c’est le cas. Mais j’ai besoin de te dire quelque chose. En privé.

    -  Et tu fais quoi de l’infirmière ?

    -  Elle n’est pas là.

    Je pile net sur le seuil de la porte. Alors comment ça se fait que cette salle soit ouverte si la responsable est absente !? Le basketteur semble lire sur mon visage :

    -  Je l’ai croisée ce matin et je lui ai demandé les clés de l’infirmerie. (il rit.) Elle me connaît presque par cœur tellement j’y vais souvent !

    J’écarquille les yeux.

    -  Elle t’a sérieusement confié les clés de la salle ? (je laisse un blanc.) Elle veut perdre son travail ou quoi !?

    Soudain, je comprends.

    -  Tu comptais me parler depuis le début de la journée ?

    -  Non. Depuis le début de l’année dernière.

    Quoi ? Je le regarde sans comprendre. Des souvenirs de la première fois où je l’ai vu me reviennent à l’esprit. Il était arrivé un mois après la rentrée de l’année dernière, les profs disaient que son déménagement avait été très long. Je me souviens que dès le premier jour, toute la classe était fascinée par ses yeux qui paraissaient jaunes à la lumière du soleil et par son teint bronzé. On s’est aperçut quelques fois, dans un couloir, dans une salle de classe, par hasard, mais on ne s’est jamais vraiment parlé.

    Il faut dire aussi que moi, je cherchais plus à laisser mon passé derrière moi – ce qui est raté – qu’à fantasmer sur un hétéro !

    Je m’impatiente :

    -  Qu’est-ce que tu veux dire par-là ?

    Il s’assoit sur le lit de l’infirmerie – moi, je ne bouge surtout pas du seuil de la porte, histoire de pouvoir détaler en courant, on ne sait jamais – et me regarde. Dans ses yeux, je discerne une lueur étrange, illisible, une expression que je ne connais pas.

    -  Peux-tu entrer et fermer cette porte, s’il te plaît ? me demande-t-il. J’aimerais éviter que quelqu’un nous entende…

    J’ai un mouvement de recul. Ça sent pas bon, ça !!

    -  Qu… qu’est-ce que tu me veux…? je demande, effrayé.

    Alex lève les mains.

    -  Non, attends ! Je veux simplement te parler ! Mais c’est assez… personnel, alors… s’il te plaît, viens…

    Il semble paniqué. S’il y a bien quelque chose que je sais, c’est qu’un être humain ne peut pas mentir s’il panique.

    Je fais quelques pas et ferme la porte de l’infirmerie derrière moi. Je me place face à lui et le fixe de toute ma hauteur, méfiant.

    -  Ok, je veux bien te croire. Mais au moindre coup bas, je n’hésiterai pas à me défendre.

    Avec ce qu’il sait de moi, je pense que cette affirmation devrait lui suffire. La preuve : il déglutit avant de se reprendre :

    -  Je n’ai aucune envie de te faire de coup bas, et encore moins de me faire casser la gueule !

    Il émet un rictus nerveux :

    -  Ce que je m’apprête à te dire est… bien pire que ça.

    Sur son visage, je peux lire un désespoir que je n’avais encore jamais vu de ma vie. J’écarquille les yeux. Qu’est-ce qui peut bien le mettre dans cet état ? Il continue :

    -  Ça va peut-être… non, ça va sûrement mettre un terme à notre amitié pas si vieille que ça, mais c’est bien trop gros. Je ne tiendrai pas jusqu’à la fin de l’année…

    Mon cœur s’emballe. Mettre un terme à notre amitié ? Comment ça ? Mais je… je ne veux pas, moi !! Mon cœur se fracasse de plus en plus vite contre ma poitrine. Une infime partie de mon cerveau me murmure : cette amitié n’est-elle pas la seule chose qui te permet d’être avec celui que tu aimes ? Et je ne peux qu’être d’accord avec ça – même si ça me tue de l’admettre.

    Je ravale ma salive. Alex inspire profondément avant de m’avouer :

    -  Avant toute chose, je veux que tu saches que, lorsque tu sauras tout, si tu veux partir, je ne te retiendrai pas.

    Euh… C’est bon à savoir. Il inspire à nouveau, puis vide son sac :

    -  Voilà, je… (il déglutit.) Je suis gay et je craque sur toi !

    Je reste planté là, muet, immobile. Dans mon esprit, une licorne danse la Macarena quatre fois de suite tandis qu’une fée se rétame dans une flaque d’eau rose bonbon.

    Soudain, je m’exclame :

    -  T’ES GAY !?!?!?!

    Ah. Je l’ai carrément fait sursauter. J’ai les yeux grands ouverts et la bouche aussi. Je suis complètement et définitivement sur le cul. Je n’en crois pas mes oreilles !

    Alex baisse la tête et se replie sur lui-même, rouge.

    -  Ben… ouais…

    Il lève les yeux vers moi et me sourit d’un sourire désespéré.

    -  C’est écoeurant, n’est-ce pas !

    Mon cœur se serre à cette vision. Je souris en retour.

    -  Ah ! Si tu savais !

    Je m’approche de lui et lui pince les joues pour faire disparaître le désespoir de son visage. Je frise l’euphorie.

    -  Tu es tout sauf écoeurant, mec ! lui dis-je, tout sourire. Bien au contraire.

    Je ne peux pas résister et je le serre dans mes bras. Quand je pense que je croyais rester au niveau d’ami toute ma vie ! Le pauvre basketteur doit être paumé puisqu’il tente de se détacher de mon étreinte en demandant :

    -  Attends, attends, Dan ? Qu… qu’est-ce qui te prend ? Tu… (je relève la tête et le regarde dans les yeux.) Tu n’es pas dégoûté ?

    Cette fois, c’est mon tour de sourire comme un gamin et lui d’être paumé ! Je resserre à nouveau mon étreinte et déclare :

    -  T’es pas le seul dans cette pièce à être gay.

    Le basketteur rougit de plus belle et écarquille les yeux. Ses épaules tremblent. Ça, par contre, ça m’inquiète… Je m’écarte de lui pour pouvoir mieux voir son visage. Il pleure.

    -  Waaaahh ! je hurle. Mais… pleure pas !

    J’essaie de le calmer, pose mes mains sur ses épaules, mais lui, il pleure encore plus chaque seconde. Je soupire.

    -  Eh, si le fait qu’on soit gays tous les deux te fait pleurer, on va pas y arriver…!

    Pour toute réponse, j’ai droit à un gloussement de sa part. Il refoule un sanglot et me serre soudainement la taille – mes épaules sont trop hautes !

    -  Je suis… commence-t-il. Je suis juste trop heureux… !

    -  Et quand t’es heureux, tu chiales, toi ?

    Là, il éclate carrément de rire, et moi aussi. On doit rester dix bonnes minutes comme ça, dans une étreinte à la fois douce et inconnue… Bon, ok, j’arrête la poésie. Mais bon Dieu qu’est-ce que c’est génial, un câlin ! Au bout de dix minutes, je me détache le premier et balance :

    -  J’avais jamais fais de câlins à un mec et, franchement, c’est bien dommage. J’ai raté un truc !

    Et nouveau fou rire de la part de mon ami – on peut plus vraiment appeler ça un ami ! – qui resserre son étreinte. Ses épaules tremblent à nouveau.

    -  Ah non ! je proteste. Tu vas pas recommencer à chialer !

    Une petite voix parvient tout de même à sortir de sa gorge :

    -  Mais, je… j’ai tellement de mal à croire que c’est réel… ça fais si longtemps que j’en rêve…

    Kwé ? Je me sens rougir. C’est… c’est embarrassant, comme propos, ça… Soudain, une phrase me revient à l’esprit.

    -  Attends, Alex, tout à l’heure… (il lève son visage trempé de larmes – si mignon !) Tout à l’heure, tu disais que tu comptais me dire ça depuis l’année dernière… C’est vrai ?

    Il hoche la tête puis enchaîne :

    -  Je suis gay depuis le collège, à peu près… Quand je suis arrivé au lycée, un mois après la rentrée, je t’ai aperçu dès le premier jour au fond de la classe. Au début, j’y ai pas fait attention. Je voulais avant tout me faire quelques amis – même s’il s’est avéré qu’ils n’étaient là que parce que je jouais bien au basket – et toi, tu ne m’as même pas calculé !

    -  J’avais un passé pas très glorieux à faire disparaître, je dis pour ma défense.

    -  Je sais, répond-t-il en souriant. Toujours est-il que, sans que je m’en rende compte, une partie de moi-même avait envie de te connaître. Au fil des semaines qui passaient, je me suis aperçu que je n’étais vraiment heureux que lorsque je discutais avec toi. Peut-être était-ce parce que toi, tu ne passais pas ton temps à me dire : Oh mon dieu, Alex, tu es si beau, si fort, si doué, si parfait !

    J’éclate de rire. La dernière phrase, il l’a dite avec une petite voix fluette en levant les yeux au ciel. Belle imitation des poufiasses de la classe ! Il continue son récit :

    -  Mais je voyais très bien que toi, tu n’en avais rien à faire, qu’on parle ou non. Pour toi, je me résumais à un playboy, tu me l’as dit toi-même.

    Je perds mon sourire. Ah, oui, c’est vrai… C’était à la fin de l’année dernière, j’étais en rogne à cause de racailles de rues qui avaient essayé de ma passer à tabac, et lui me parlais des filles du lycée. Je lui demande :

    -  Au fait, pourquoi tu me parlais des filles, ce jour-là, si tu étais déjà gay ?

    -  Je voulais connaître ton orientation.

    Je me sens rougir. Comment peux-tu dire ça avec autant de nonchalance ? Il continue :

    -  C’est pour ça que j’ai commencé à sécher les cours. J’avais peur de te voir et que tu te mette à me détester encore plus…

    Je saisis ce qu’il veut dire.

    -  Tu pensais que j’étais hétéro, alors tu as voulu qu’on soit amis pour être plus proche de moi.

    -  Exact. Quand la prof nous a changé de place, l’autre jour, j’ai décidé de ne plus vivre comme ça et j’ai tenté une approche douce…

    Je ferme les yeux et sourit.

    -  Pour ensuite tout me dire, c’est ça ?

    Quand je les ouvre, Alex rougit et sourit timidement. Mon cœur ratte un battement. Pourquoi faut-il que cet abruti soit si mignon ? je passe mes bras autour de son cou et lui dis doucement :

    -  Ben il faut croire que t’as utilisé la bonne méthode.

     

    Et nous nous embrassons, le monde entier se décomposant autour de nous. Durant ce baiser, il se passe quelque chose que je n’aurais jamais pensé possible : la douleur qu’à laissé mon père en mourant et qui était omniprésente disparu.


  • Commentaires

    1
    Dimanche 13 Avril 2014 à 19:24

    uiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!  j'aime bien la licorne qui dance la macarena !! 

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